vendredi 8 novembre 2013

J’ignore si les gens qui passent par ici écrivent, s’ils écrivent des trucs volumineux, s’ils écrivent leurs trucs volumineux sur un Macintosh, cela fait un certain nombre de conditions à remplir nous sommes d’accord, mais donc, si vous avez coché toutes les cases du formulaire sachez qu’il existe un logiciel drôlement fonctionnel, tellement fonctionnel que je vous le recommande vivement. Parce que Scrivener, c’est son nom, il est intelligent : il a compris qu’un roman, ça ne s’écrivait pas dans l’ordre. Genre un chapitre après l’autre. Ni dans le désordre. Genre un chapitre après l’autre, mais en commençant par le milieu ou par la fin. Non non non. Un roman, du moins par ici, cela s’écrit de partout, en même temps. Un roman est une galaxie dans mon cerveau cosmique tout est connecté, et partant de là il est évident que j’ai besoin de pouvoir utiliser 178 fichiers de manière simultanée. 

En effet, ce que je modifie d’un côté, ça modifie aussi l’autre côté - une grande machine avec des roues dentées, tout ça. Et l’intégralité de ce bordel dans un seul gros fichier, ce n’est pas possible, en plus Word, et même Nisus, et même Open Office, vous voyez j’en ai essayé des alternatives, eh bien les gros fichiers, paf, ils explosent. Oui oui oui. Quant à moi, j’ai juste envie de vomir à force de faire défiler 300 pages toutes les cinq minutes, j’ai toujours eu un penchant pour l’épilepsie, que je ne désire pas forcément cultiver par la pratique intensive de l'apnée informatique. Or avec Scrivener, clic clic clic, on ne fait pas défiler mais on clique, c’est tellement plus doux et reposant. Parce que Scrivener, il réfléchit en termes de projet. Vous ouvrez votre projet, et il vous donne accès à une bibliothèque de fichiers. Bibliothèque infinie. Et néanmoins très organisée, si tel est votre souhait. C’est forcément votre souhait, être organisé est le souhait de tout le monde, nous écrivons pour organiser, écrire c’est organiser. Scrivener, donc, est l’outil idéal contre la crise de nerfs : les morceaux sont séparés, mais ensemble. En plus, il ne plante pas. Jamais. Même avec ses 178 fichiers ouverts en même temps. Il ne bouge pas. Il résiste, stoïque. Tranquille. Même pas ralenti. Rien. C’est un roc, vous pouvez vous appuyer sur lui. Il est rassurant. Il a un mode plein écran qui est très confort. Et tout plein de fonctions très pratiques. Que je n’utilise jamais, mais qui sont formidables, j’en suis convaincue. Il n’est pas très cher. Il est moins cher, en tout cas, que votre ordinateur. Ordinateur que vous ne fracasserez plus contre le mur. 

(Je n’ai pas été rémunérée pour écrire ce billet mais je suis tout à fait ouverte à la corruption rétroactive.)